366 réels à prise rapide. Aujourd'hui ceux que l'on porte.

Aujourd'hui j'ai reçu une nouvelle batterie pour mon (déjà) ancien téléphone, qui a lâché, subitement comme ils le font, jeudi dernier, et j'avais failli fondre en larmes dans la boutique quand on m'a dit d'un air détaché qu'il fallait le changer et puis c'est tout.
Pouvaient-ils se douter de ce qu'il y avait dedans, ces données qu'on ne me proposait pas de sauver.
J'ai pu ce soir le rallumer, et j'ai relu ce qu'ils m'avaient écrit. Lui, et elle.
Qui sont tout deux ailleurs, différemment, et ne peuvent plus s'occuper de moi, alors que j'ai tant besoin d'eux. Je les porte encore en moi alors qu'eux ont dû me déposer. Je ne peux contenter ma soif qu'avec ce qui coule encore de leurs anciens messages.

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